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Site documentaire sur l'histoire des Camelots du Roi
2 juin 2006

Les actions des Camelots de 1924 à 1926

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  Dans la rue, les Camelots infligeaient des leçons cuisantes aux communistes qui tentaient d'empêcher la vente du journal. En province aussi ils agissaient : les Camelots de Rennes paralysaient le triste abbé Trochu et son compère Degrées du Lou, les empêchant ainsi de tenir une réunion antinationale.
  A Toulouse, Caillaux recevait une volée de bois vert, à antes, Briand était ridiculisé ; le traître ancien ministre Malvy qui avait le front de vouloir inaugurer un monument aux morts était rossé.
  Le 24 novembre de la même année 1923, c'est Philippe Daudet (fils de Léon Daudet) qui est assassiné et le 24 décembre, la fille Berton est acquittée du meurtre de Plateau : la république avait les pieds dans le sang.
  En 1925, après les massacres des catholiques de Marseille et des jeunesses patriotes rue Damrémont, les provocations policières contre les Camelots continuaient et trente-quatre d'entre eux furent condamnés après une réunion dans le 18e arrondissement.

  1925, c'est aussi l'année de la fameuse lettre de Charles Maurras à Abraham Shrameck, ministre de l'Intérieur, lettre qui fit, par sa menace précise, cesser pour un temps les assassinats de patriotes : deux ans de prison pour son auteur... Et puis, pour les Étudiants Camelots, c'est encore une année de bataille au quartier Latin, quand François-Albert, ministre de l'Instruction Publique, nomme Georges Scelle pour le cours de droit international public à la place du professeur Le Fur, régulièrement désigné.
  Georges Calzant mène l'attaque contre Scelle, qui doit s'enfuir.
  Pendant des semaines, on assiste à la répétition des évènements Thalamas. Les étudiants d'AF sortent vainqueurs des batailles, manifestations et cortèges ; le 1er avril, ce sont 5 000 étudiants qui manifestent ; le 2 avril la grève générale des étudiants remporte un succès éclatant et 15 000 étudiants défilent. La grève s'étend à toutes les villes universitaires. Pour l'honneur de l'université, le Sénat et la Chambre mettent en minorité François-Albert. Le ministère est renversé ! Le 11 avril, Georges Scelle remettra enfin sa démission. Les étudiants d'AF et les Camelots ont une fois de plus gagné la partie.

  En 1925, encore, la fête de Jeanne d'Arc est exemplaire : le Cartel des gauches prétendait interdire le cortège traditionnel des patriotes : le 29 avril on apprenait l'interdiction. Le soir même, Maurice Pujo profitant de la grande réunion d'AF à Luna Park, lit au milieu de 20 000 personnes une déclaration annonçant que le 10 mai, à 10 heures du matin, les patriotes formeraient malgré tout le cortège traditionnel. Les jours suivants, Abraham Schrameck maintient l'interdiction. Le 10 mai, Paris est en État de siège avec un formidable déploiement de police.
  La place Saint-Augustin, point de départ du cortège traditionnel est complètement entourée.
  A 10 heures, Mr Jouin, curé de Saint-Augustin, mitre en tête, entoure de tout son clergé, bénit solennellement la statue de Jeanne.
  Une formidable ovation de la foule qui réussit à passer les barrages, salue l'arrivée de Daudet, de Pujo. Une colonne de 1200 étudiants et Camelots réussit à passer, au pas cadencé, dans un ordre impeccable ; c'est en vain encore ensuite que les gardes républicains à cheval s'insèrent entre les groupes.
  Le barrage du boulevard Malesherbes est enfoncé et, à 10h40, la colonne dépose ses couronnes place des pyramides. le défilé, immense se poursuit jusqu'à 13 heures : les chefs de la police ont abandonné!
  Ce résultat est l'oeuvre discrète, silencieuse mais efficace, de huit équipes de commissaires d'AF conduites par leur comité directeur : Pierre Lecoeur, Maxime Real del Sarte, Lucien Lacour, François de la Motte, André Guignard, Philippe Rouland, et Henri Martin.

  L'année 1926 est celle des grandes réunions d'AF : Nantes le 8 mars avec des milliers de participants ; Strasbourg le 27 juin avec 10 000 personnes ; Nîmes le 11 juillet, 35 000 personnes ; le Mont des Alouettes, le 25 juillet, avec 60 000 participants.
  Ces immenses rassemblements qui disaient la force de l'Action française, le dégoût des Français pour la république, n'avaient pu se tenir que grâce au service d'ordre discipliné et énergiques des Camelots qui mirent bon ordre aux contre-manifestations organisées chaque fois par la gauche et par... la Sûreté générale.

  L'année 1926, c'est encore Jeanne d'Arc, la fête de la Sainte qui jalonne l'histoire des Camelots du Roi depuis leur origine, et c'est encore Paris en état de siège, des milliers de policiers mobilisés avec ordre d'assommer quiconque tenterait d'enfreindre les défenses de M. Jean Durand, ministre de l'intérieur successeur de Schrameck.
  Pour l'honneur de la France, des milliers de Parisiens patriotes ont répondu à l'appel de l'AF. Des bagarres s'engagent, Maurice Pujo tombe, on le relève, la statue de Jeanne est prise d'assaut par la foule qui réussit à déposer ses couronnes. Rue de Rivoli, avenue Paul Déroulède, à la Madeleine, les barrages sont forcés. C'est la victoire, la police cède, Maxime Real del Sarte commande le défilé qui dure jusqu'à l'après-midi où Daudet et Maurras sont littéralement portés en triomphe.
  De nombreux patriotes ont été blessés et 221 arrêtés. Cent cinquante Camelots sont atteints, dont une douzaine grièvement... il est vrai que 118 agents sont blessés, eux aussi.
  Si le courage, l'ardeur, la volonté sont des conditions indispensables d'une telle victoire, elles seraient restées insuffisantes sans les longs travaux d'organisation que se sont imposés les chefs des commissaires et des Camelots.
  Ce n'est pas en improvisant que l'Action française a eu raison des forces officielles mobiliséees. Pour donner des ordres de la dernière heure, pour conserver le secret absolu d'un plan, il faut avoir des moyens ingénieux et complets, des amis particulièrement disciplinés et exercés. Encore une fois, cela ne s'improvise pas.
  L'année 1926 est active pour les Camelots : c'est ainsi que le 9 mars ils enlèvent d'assaut une réunion communiste aux Sociétés Savantes où le traite Sadoul devait prendre la parole ; le service d'ordre révolutionnaire s'enfuit avec la foule, les gardes du corps de Sadoul ont le dessous ; dans une impressionnante bataille avec les commissaire d'AF, Sadoul, très houspillé, est emporté par ses amis quand ils cèdent le terrain.
  En province, les succés sont nombreux aussi.

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